Création

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC

“MONSIEUR DE POURCEAUGNAC. Messieurs, il y a une heure que
je vous écoute.
Est-ce
que nous jouons ici une comédie?

PREMIER MÉDECIN.
Non, Monsieur,
nous ne jouons point.”

Création

Texte de Molière

Mise en scène Marianne Wolfsohn

Avec :
Boris Bénézit
Emmanuel Bordier
Olivier Cariat
Marie-Laure Desbordes
Fred Egginton
Morgane Grzegorski ou Marie-Béatrice Dardenne
Stéphane Piasentin
Antoine Laloux
et
Christophe Fouquet
Héléna Lebesgue

Lumières/Régie
Élodie Gérard

Scénographie/Construction
Sébastien Choriol

Costumes/Décor
Eve-Céline Leroux

Musique /Arrangements
Boris Bénézit
Antoine Laloux

Affiche Céline Cazorla

MENTIONS OBLIGATOIRES

Cette résidence est cofinancée par l’Union Européenne avec le Fonds européen agricole pour le développement rural : l’Europe investit dans les zones rurales. Avec le soutien de la Drac Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France, de la Communauté de Communes de la Picardie Verte et du Conseil départemental de l’Oise.

© Compagnie La Ramée
 

/

NOTE D’INTENTION

Avec Monsieur DE Pourceaugnac, nous poursuivons un double partenariat : d’une part, le partenariat initié en 2014 avec la Communauté de Communes de la Picardie Verte, terre d’accueil et de création de Hermann de Gilles Granouillet et d’autre part celui que menons avec Molière dont nous avons créé un Malade imaginaire en 2011.

Souhaitant fédérer l’ensemble des communes partenaires de la résidence artistique autour d’une création qui puisse les concerner et dont elles puissent s’emparer, Molière nous a semblé être l’auteur idéal, l’auteur patrimonial par excellence. Populaire, il draine le public et permet, néanmoins, de provoquer la discussion, les interrogations.

Il est surtout d’actualité, terriblement : des filles sommées d’épouser un mari qu’elles n’ont pas choisi (et en général, jamais rencontré…), des pères prêts à vendre ces mêmes filles à plus riches ou plus influents qu’eux, des hommes âgés à la recherche de femmes jeunes et belles (et parfois même, riches) qui valorisent leur image, des médecins ne doutant pas de leur savoir, empoisonnant les malades tout en pensant les soigner et se livrant à des guerres de chapelles, …reste le « petit peuple » (cf. Pierre Dubois — dont nous empruntons le titre, mais dont les personnages et problématiques ne sont pas si éloignés de notre thème générique lié à la ruralité) : domestiques, amoureux sans fortune, petits « combinards » qui tentent comme ils le peuvent de se faufiler entre les gouttes d’une vie où pleuvent les coups (du sort, également…)

Cette universalité et cette intemporalité sont les marques des
« classiques ».

/

Monsieur DE Pourceaugnac nous permettra de poser la question du regard que pose le monde rural sur l’ « urbain ». Et réciproquement.
Et posera, par effet de loupe, la question de l’étranger et de l’inconnu, de celui qui « est chez nous »  et qui « n’est pas de chez nous ».
La mise en scène propose d’inverser le contexte initial de la pièce : il ne s’agira pas d’un provincial qui « monte » à Paris mais d’un
« parisien », symbole de l’urbain, de l’habitant d’une grande ville, qui se rend à la campagne.

La violence est déjà là, dans la confrontation de ces deux mondes qui s’ignorent et se méprisent.
Pourceaugnac se rend à la campagne pour épouser une jeune fille sans qu’elle ait pu donner son avis sur la question : la farce se nourrit de violence et de cruauté également.

L’esthétique sera très colorée et contrastée, la scénographie légère et modulable, les costumes, représentatifs de l’univers symbolique des personnages.
Le spectacle est envisagé pour être joué dans toute configuration, conçu pour les salles équipées et pour l’ itinérance.

L’action se déroulera sur une journée entière, depuis le petit matin jusqu’à la tombée de la nuit : travail du ciel par la lumière, et les éléments visuels et sonores— nuages, lune, étoiles, oiseaux, …—
Les parties musicales, lesquelles sont partie prenante et intégrées au déroulement de l’action, feront l’objet d’ arrangements et seront interprétées par les musiciens/comédiens.